Les industriels charcutiers cherchent à rebondir

Publié le vendredi 20 janvier 2017 - 11h24

« 2016 aura été un mauvais millésime », regrette Robert Volut, président de la Fict (Fédération française des industriels charcutiers traiteurs). Pour la seconde année consécutive (voir RIA News n° 622), la consommation à domicile de charcuteries a régressé, de 0,5 % en volume. Et, depuis la diffusion de « Cash Investigation » pointant le recours au sel nitrité (voir RIA News n° 628), les ventes de jambon cuit sont en recul de 4 %.

Alors que le flexitarisme fait des émules − même chez des charcutiers ! −, le contexte est donc peu porteur... La fédération a déterminé six enjeux de combat : redéployer l'offre au consommateur, segmenter l'offre, consolider le lien au consommateur (avec une communication plus dynamique sur les réseaux sociaux), ouvrir de nouveaux marchés (RHD et export), améliorer la compétitivité et redresser la rentabilité.

« En 2015, 25 % de nos entreprises étaient déficitaires. Elles seront sans doute plus nombreuses en 2016 », déplore Robert Volut. Avec une hausse moyenne de leur matière première de 18 % (cette dernière représentant 50 % du coût de revient), le tarif des charcutiers aurait théoriquement dû augmenter de 9 %. Ils n'ont obtenu qu'un petit 0,9 %. C'est pourquoi la profession attend beaucoup des négociations en cours avec la grande distribution.

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