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Chronique de l'année 2012

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Publié le jeudi 10 janvier 2013 - 15h32


En termes d'opérations interentreprises, l'an dernier aura surtout été marqué par la forte activité des groupes coopératifs : Agrial (reprise de Cosme, de Maître Jacques et des activités françaises et espagnoles de Bakkavör en quatrième gamme), Maïsadour (Volailles du Périgord et Saumonerie de Saint-Ferréol), Euralis (montée à 98% dans Stalaven), Lur Berri (prise de contrôle de Labeyrie), Cooperl Arc Atlantique (prise de 50% de Provinces d'Europe, dont Charcupac), 3A (Terre des Lys via Boncolac), Terrena (alliance avec Loeul & Piriot dans le lapin)...

> Sinon, peu d'opérations majeures sont intervenues en France : à noter toutefois St Hubert cédée par Dairy Crest au fonds britannique Montagu, Bretagne Saumon reprise par Guyader Gastronomie, Traou Mad par Galapagos, l'Alsacienne de Pâtes Ménagères par Eurodough, les rhums BBS par Rhumantilles, la Charlotte par Senoble ou les sirops Routin par CM-CIC. Par ailleurs, des entreprises en difficultés ont été reprises : comme Délices du Palais partagée entre l'Européenne des desserts et le groupe Hafner, Net Cacao rachetée par le russe ICC, Tempé par Maurer ou l'usine Barry Callebaut de Dijon par la Chocolaterie de Bourgogne...

> En réalité, l'année 2012 aura surtout été marquée par une conjoncture économique pour le moins morose. Le dossier Doux en a bien sûr été l'expression la plus dramatique. Mais de nombreuses autres restructurations auront nourri l'actualité : l'interminable feuilleton Fralib, les fermetures programmées chez Novandie (Andros), Pilpa (R&R Ice Cream), Cecab (Cobral, conserveries de légumes), Candia, Aoste... Même Danone est touché, annonçant, après une baisse de ses prévisions de résultat opérationnel, un plan d'économie qui sera déployé cette année.

> La hausse et la volatilité des cours des matières premières conjuguées à la dureté des négociations avec une grande distribution toujours entraînée par la course aux prix bas sont venues s'ajouter à une consommation atone. 2013 dira si les récentes conclusions de l'Observatoire des prix et des marges et les initiatives de Michel-Edouard Leclerc en faveur des PME - forcément suivies par ses concurrents si elles se concrétisent - permettront d'assouplir ces contraintes.

> D'autant que, simultanément, la pression fiscale pèse davantage sur les IAA : après les sodas, les bières ont vu leur contribution augmenter. L'aspartame, l'huile de palme ou les boissons énergisantes ont été épargnés. Mais sans doute pour intégrer un dispositif plus global auquel le gouvernement devrait réfléchir - parallèlement à une remise à plat de la fiscalité sur les alcools - pour renflouer les caisses de l'Etat tout en cherchant à encourager une alimentation plus saine.

> Plus que jamais, l'international apparaît comme l'unique voie de développement de l'agroalimentaire hexagonal. Certains s'y sont d'ailleurs déjà engouffrés. Outre Danone, bien sûr, qui a pris l'an dernier 67% de la Centrale laitière du Maroc, Bonduelle s'est installé aux Etats-Unis et en Hongrie, Brioche Pasquier aux Etats-Unis, Tereos en Roumanie, Meralliance en Ecosse. Des groupes français ont investi industriellement hors de leurs frontières, comme Bel aux Etats-Unis, Norac et Jacquet au Brésil, Delpeyrat, Euralis et Tereos en Chine...

> Pourtant, peu d'opérations majeures sont intervenues à l'échelon mondial, si ce n'est le rachat de Pringles par Kellogg à Procter & Gamble, celui de Weetabix par le chinois Bright Foods, la nutrition infantile de Pfizer par Nestlé, l'indien United Spirits par Diageo et, comme toujours, les opérations des grands brasseurs comme Heineken avec Asia Pacific Breweries ou AB InBev avec Grupo Modelo.

> Enfin, et toujours à cette échelle, le commerce extérieur français avait dégagé d'excellents résultats agroalimentaires en 2011, confirmant la reprise de 2010. 2012 a maintenu cette tendance, même si la fin de l'année moins dynamique va réduire quelque peu le record qu'il devrait atteindre en matière d'excédent. Le développement international de l'agroalimentaire français ressort donc bien comme son principal axe de croissance... à condition que le marché intérieur lui accorde un peu de répit pour restaurer ses marges tout court, et retrouver, plus globalement, ses marges de manœuvre.


Bonne année 2013 à tous nos lecteurs !

A lire également : l'interview de Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire

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