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Bilan de l'Ania

Les IAA françaises, entre résilience et décrochage

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Publié le vendredi 07 avril 2017 - 11h34


Selon l'Ania, le chiffre d'affaires des industries agroalimentaires françaises a progressé de 1,1 % en 2016, pour atteindre 172 milliards d'euros. En outre, le secteur est créateur d'emploi pour la troisième année de suite : + 4 333, à 427 213 au total. « Nous avons créé plus de 9 000 emplois en trois ans, pendant que le reste de l'industrie en a perdu près de 90 000 », remarque Jean-Philippe Girard, son président. Toutefois, les bonnes nouvelles s'arrêtent là pour le secteur.

Représentant 21 % de son activité, les exportations agroalimentaires sont restées seulement stables l'an dernier (voir RIA News n° 649). « Notre excédent commercial se fait grignoter alors que l'international constitue une réserve de croissance pour nos TPE et PME », regrette-t-il. Seulement deux entreprises agroalimentaires françaises sur dix sont exportatrices, contre huit sur dix en Allemagne. Selon lui, la baisse du solde hexagonal au sein de l'Union européenne est « le signe de notre perte de compétitivité ».

Car le taux de marge des industries agroalimentaire poursuit sa baisse − résultat de la flambée du coût des matières premières (+ 14 % en moyenne) et de la pression sur les prix de vente − alors qu'il se redresse dans les autres secteurs de l'industrie manufacturière. La comparaison européenne en termes de valeur ajoutée confirme ce handicap bien français (lire le graphique ci-dessous). Handicap creusé par une forte pression fiscale : avec 33 taxes spécifiques (trois fois plus qu'en Allemagne ou en Italie), le secteur contribue pour 14 % au budget de l'État (TVA comprise).

L'année 2017 ne s'annonce pas plus favorable : les négociations commerciales n'ont pas permis de passer les hausses de tarifs nécessaires et la fin du dispositif du suramortissement va peser sur les investissements. L'Ania a entamé des discussions avec une partie des candidats à l'élection présidentielle pour leur faire prendre conscience des enjeux qu'elle représente (voir ses douze propositions). À ce titre, le débat autour de l'étiquetage nutritionnel (voir RIA News n° 653) est symbolique : « La communication du ministre n'est pas acceptable et irrespectueuse du travail réalisé, la concertation n'est pas terminée », affirme Jean-Philippe Girard, dont un des termes préférés semble être celui de « résilience ».

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