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Publié le vendredi 18 avril 2014 - 12h09
Avec un chiffre d'affaires de 160,5 milliards d'euros, l'industrie agroalimentaire française aura connu une croissance de 0,6 % seulement en 2013. Sachant que ses exportations ont augmenté de 1,4 % - ce qui est plutôt une contre-performance - les trois quarts restants de son activité (GMS majoritairement) ont vu leurs ventes stagner malgré une croissance de la consommation alimentaire de 1,7 % en valeur, selon IRI. Les volumes de production du secteur ont, quant à eux, baissé de 2,2 %.
Déjà important en 2012 (297), le nombre de défaillances d'entreprises s'est accru l'an dernier à 316, tandis que le niveau "normal" devrait plutôt se situer aux alentours des 220, selon Jean-Philippe Girard, le président de l'Ania. Comme cette dernière l'avait craint, le secteur a d'ailleurs perdu près de 5 000 emplois en 2013. Déjà un millier d'emplois serait "sous tension" depuis le début de l'année.
Selon Jean-Philippe Girard, "les plans de restructuration sont pour l'instant à l'arrêt, nombre d'entreprises voulant participer à l'effort de redressement, mais ils risquent de repartir". Malgré les signes "timides" de reprise, tant de la croissance que de l'investissement, le président de l'Ania estime qu'il "faudrait trouver une solution à la guerre des prix d'ici à l'été : notre rentabilité est trop faible pour pouvoir nous battre à l'export".
Simultanément, les cours de matières premières, toujours à des niveaux élevés, pèsent de plus en plus sur les trésoreries et menacent, de surcroît, de repartir à la hausse. Les négociations tarifaires se sont encore durcies avec la grande distribution. Autant de thèmes que Jean-Philippe Girard voulait aborder lors d'une rencontre avec le président de la République et le ministre de l'Agriculture mardi dernier. Coop de France a finalement boudé cette réunion, n'étant pas parvenue à se mettre d'accord avec l'Ania sur son contenu dont, à ses yeux, le sujet "essentiel" aurait du être le coût du travail "alors que les coopératives sont toujours exclues des mesures du CICE".
Pour autant, l'entretien aura été "très constructif", selon l'Ania qui y a vu des "signaux positifs", se félicitant "de la volonté très fermement exprimée par le président de la République d'activer tous les leviers pour permettre au secteur agroalimentaire de résister et de participer, à la hauteur de son dynamisme, à la reprise économique du pays". Et d'ajouter qu'il avait "marqué sa volonté d'agir, autant que nécessaire, pour apaiser les relations commerciales" et "clairement confirmé son opposition à la fiscalité comportementale qu'il perçoit comme socialement injuste".
Dans la foulée, Stéphane Le Foll annonçait la nomination de Corinne Orzechowski, précédemment directrice de cabinet de Guillaume Garot, comme déléguée aux industries agroalimentaires.
Vendredi 17 novembre 2017
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