RIA, la revue de l'industrie agroalimentaire
Vendredi 29 novembre 2024
Rechercher

Actualités

États généraux de l'alimentation

Leclerc résiste farouchement sur le SRP mais veut s’ouvrir à de nouveaux modèles

  • agrandir
  • réduire
  • imprimer

Publié le vendredi 06 octobre 2017 - 12h16


Michel-Édouard Leclerc avait tardé à réagir à propos des travaux des états généraux de l'alimentation. Trop, peut-être, puisqu'il a dû, de son propre aveu, « sortir de ses gonds » en s'apercevant que le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) était sérieusement envisagé (voir RIA News n° 675). Évoquant des hausses de 5 à 15 %, il s'est insurgé contre la forme d'entente qui unirait le reste de la filière pour relancer l'inflation « sur le dos des consommateurs ».

Et de clamer sur une page de publicité : « Des industriels, avec la complicité de quelques distributeurs, ont scellé un pacte pour faire augmenter en magasin jusqu'à 15 % les prix de milliers de produits de consommation courante. C'est du délire ! (...) Qui peut croire une seule seconde qu'en augmentant les prix de l'Ariel, l'Evian, la Ricoré ou même l'Actimel, on va améliorer le revenu des paysans français ? »

Il n'est pas si isolé puisque l'UFC-Que Choisir apporte de l'eau à son moulin en estimant à 1,4 milliard d'euros le coût de cette mesure pour les ménages, alors que « le bénéfice pour les producteurs est plus qu'incertain ». La Feef s'en inquiète également, estimant qu'elle « risque de fragiliser les PME françaises » par « un mécanisme trop indirect et trop complexe » qui réduirait la largeur de gamme de ces dernières.

Mais Michel-Édouard Leclerc ne veut pas non plus se laisser enfermer dans cette posture. Leclerc présentait hier les premiers résultats de son Observatoire des nouvelles consommations. « Je ne suis pas partisan de la guerre des prix, résume-t-il, mais je revendique notre combat pour le pouvoir d'achat et l'accessibilité. » Ce qui n'empêche pas, selon lui, de « s'imprégner de nouveaux modèles de consommation qui pourront créer des poches de valeur contribuant à la rémunération des agriculteurs ».

Alors que son enseigne s'est imposée comme le leader de la distribution alimentaire française, le mouvement s'attache à « retravailler une promesse sociétale qu'on ne peut résumer à un slogan ». Préparant un grand congrès en 2020, il compte redéfinir « sa charte de valeurs et ses engagements ». Citant souvent la menace d'Amazon, le patron du groupement d'indépendants reconnaît que « le distributeur ne peut plus être seulement un simple offreur de produits ».

Crédit photo : Thomas Padilla/MAXPPP

 

Partager cet article :

Mots-clés associés : , ,

Les commentaires de nos abonnés (0)
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de RIA
  • Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc situé en haut à droite de la page au niveau du bandeau du site.
  • Si vous êtes abonné, et qu’il s’agit de votre première visite, rentrez votre numéro d’abonné comme identifiant et votre code postal comme mot de passe.
  • Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de RIA, cliquez sur le lien ci-dessous :

S'abonner à RIA

Pour ne rien manquer de la semaine agroalimentaire
recevez gratuitement chaque vendredi
RIA Digest.

Infos, emplois, services.

Les sujets
LES PLUS LUS

SONDAGE

Filières : Que pensez-vous des annonces du Président de la République à l'occasion de la première phase des états généraux de l'alimentation ?

Tous les Sondages
Pop in

Nos offres d'abonnement à RIA
simples ou couplées.
Découvrir l'offre d'abonnement

En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK