La FCD et la Feef planchent sur les MDD

La FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution) et la Feef (Fédération des entreprises et entrepreneurs de France) viennent de lancer de concert un observatoire PME - Grande distribution. Confié à Nielsen avec un accès privilégié à certaines données des adhérents de la FCD − c'est-à-dire la plupart des distributeurs français à l'exception de Leclerc et d'Intermarché −, cet outil a vocation à être réactualisé tous les deux ans.

On sait déjà que la place des marques de PME, prises au sens large − des TPE aux ETI −, s'impose de plus en plus en grande distribution (voir RIA du mois de septembre 2016). Le mouvement se poursuit puisque Vincent Cornu, directeur des services à la distribution de Nielsen France, révèle que depuis le début de l'année, celles-ci accaparent 84 % de la croissance des ventes en GMS, contre 60 % en 2014.

Mais la plus grande nouveauté de cet observatoire est d'apporter des informations nouvelles sur les fournisseurs de MDD. Ces dernières perdent des parts de marché depuis quatre années, passant de 30 % à 27 % des ventes en valeur. On apprend qu'elles sont pour les trois quarts réalisées par des TPE, PME ou ETI, dont plus de 60 % sont françaises. En sorte que les MDD représentent près de la moitié de leur activité. A contrario, si les grands groupes réalisent 51 % des ventes globales des GMS avec leurs marques, ils n'en fournissent que 7 % avec les MDD qu'ils fabriquent.

Les MDD constituent donc bien un enjeu partagé entre les distributeurs et les PME. « Nos clients ne sont pas nos ennemis », résume à sa manière Dominique Amirault, président de la Feef. « Il reste des axes de progrès dans la transformation des MDD », renchérit Jacques Creyssel, délégué général de la FCD. Les deux fédérations comptent donc poursuivre leur coopération, même si elle peut sembler contre-nature à certains. Casino vient de rejoindre la cohorte des distributeurs signataires d'une charte avec la Feef, déclinaison de l'accord général passé entre les deux fédérations. Rendez-vous dans deux ans pour le deuxième opus de cet observatoire.