L’agroalimentaire réaffirmé dans la nouvelle feuille de route

Alors directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Philippe Mauguin (en photo) avait présenté devant le Parlement ses priorités pour l’Inra cet été. « J’ai proposé de réactualiser les orientations prises par Marion Guillou en 2010 pour donner une feuille de route au deuxième intervenant mondial », explique-t-il. Outre ses 8 300 agents permanents, près de 16 000 chercheurs − en l’élargissant à sa sphère globale − constituent « la force de frappe de la communauté de travail élargie de l’Inra, avec d’importants sites en régions et des partenaires internationaux comme l’université néerlandaise de Wageningen ou le britannique BBSRC ».

L’évolution de la stratégie scientifique de l’Inra s’articule autour de cinq grands domaines : sécurité alimentaire globale, multiperformance, climat, bioressources et systèmes alimentaires sains et durables. Des systèmes alimentaires « au pluriel », précise Philippe Mauguin, qui veut notamment valoriser les travaux de l’Inra sur les liens entre alimentation et santé : « nous sommes par exemple leader de la recherche sur le microbiote dont nous avons démarré le séquençage ». L’Inra intensifiera également ses travaux sur l’innovation et son transfert, appréhendant la transformation des produits « avec une prise en compte de plus en plus fine des besoins spécifiques de populations particulières », ajoute celui qui fut notamment à ses débuts responsable de l’agroalimentaire au ministère de la Recherche.

* Dans son rapport d’autoévaluation 2014-2015, l’Inra note qu’en 2013, le nombre de ses publications s’élevait à 1 095 pour l’environnement, 466 pour l’alimentation humaine, 656 pour les produits agricoles, 450 pour la recherche génétique, 969 pour les systèmes agricoles et 69 pour les politiques publiques. Ce qui donne un total de 3 705 publications, contre 2 450 en 2001 et 3 427 en 2009, soit une augmentation de 51 % en treize ans. La catégorie « systèmes agricoles » est restée stable sur cette période, mais sa part a diminué de 38 à 26 %, tandis que les catégories « environnement » et « alimentation humaine » ont fortement augmenté, de 18 % à près de 30 %, et de 8 % à près de 13 % respectivement.