Des signaux d’espoirs pour les exportations agroalimentaires

Certains signaux semblent plus favorables aux exportations agroalimentaires françaises et deux études récentes viennent redonner un peu d'optimisme quant à leur potentiel. Ainsi, une récente parution du CEPII conclut que « l'internationalisation croissante de la grande distribution favorise les exportations alimentaires des pays d'origine de l'enseigne ». S'appuyant notamment sur l'exemple chinois, cette étude viendrait confirmer une thèse naguère défendue par la grande distribution française mais que l'industrie agroalimentaire abordait avec un certain scepticisme.

Une autre étude de BPIFrance Le Lab, intitulée « Oser pour grandir », ne nie pas qu'en dehors des vins et spiritueux, « la France perd du terrain sur tous les autres fronts de l'industrie agroalimentaire, notamment face à la concurrence allemande et espagnole ». Toutefois, elle recense des « stratégies gagnantes » sur la base de l'analyse de 25 PME et ETI. Si l'innovation ressort comme le premier vecteur de dynamisme à l'international, l'étude cite également la souplesse dans les relations commerciales ou le pragmatisme dans le positionnement et l'offre. L'international est, selon ses auteurs, « un levier de développement encore sous-exploité », mais la croissance externe reste un passage nécessaire pour dépasser « la taille réduite des entreprises qui freine les performances du secteur ».

Dans les chiffres de la dernière livraison d'Agreste, les exportations françaises de produits agroalimentaires transformés sont restées stables sur les trois premiers mois de l'année, mais le solde s'avère en diminution de 11,6 % à cause d'importations en hausse de 2 %. Toutefois, en cumul sur les douze derniers mois, les échanges sont mieux orientés : exportations en hausse de 2,6 %, importations de 2,3 %, donnant un excédent en progression de 4 %.

L'Ania met en avant ses propres outils pour aider les entreprises : charte « Ensemble à l'international », kits réglementaires par marché, club des exportateurs, travail quotidien en réseau, notamment avec Business France, BPIFrance, le Sial, FranceAgriMer ou Sopexa. Et en partenariat avec l'Ania, Business France, le Sial et le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, les RIA Globes constituent également un autre de ces outils dont le magazine « RIA » vient d'ouvrir la seconde édition (voir RIA News n°614). Toutes les entreprises agroalimentaires de France sont invitées à y concourir en cliquant ici.

Crédit photo : Alliance 7