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Echanges internationaux, l'avis des candidats

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Publié le jeudi 13 avril 2017 - 07h36


Quelles mesures pensez-vous appliquer aux produits alimentaires dans le cadre des échanges internationaux ?

 

Jean-Luc Mélenchon

L'agriculture et l'industrie agro-alimentaire viseront avant tout à alimenter la population sur le marché intérieur. Ceci n'empêche aucunement des exportations sur les marchés extérieurs, notamment les produits à haute valeur ajoutée. Les importations de produits agro-alimentaires, comme l'ensemble des importations, seront soumises au respect de normes sociales et environnementales. Le marché de certains produits agricoles et matières premières d'origine agricole sera protégé afin d'encourager la relocalisation des productions et la transition écologique de l'agriculture française. Dans le même esprit, les pays du Sud qui le souhaitent seront appuyés par la France pour mettre en place des politiques de protection permettant le développement de leur agriculture et de leurs industries agroalimentaires.

Benoît Hamon

Ma politique agricole favorisera la relocalisation des activités. Cependant, les déséquilibres naturels, accentués par le réchauffement climatique, ne permettront pas à chacun de parvenir à sa sécurité alimentaire. Des échanges mondiaux de produits agricoles et alimentaires seront toujours nécessaires pour assurer à chaque être humain l'accès à une alimentation suffisante et de qualité. D'où l'importance d'un commerce régulé, d'un juste échange. Je veux créer une exception « agriculturelle » dans le commerce mondial et sortir l'agriculture de l'OMC. Cela induit la création d'une instance mondiale de gouvernance et de régulation, une OMA (Organisation mondiale de l'agriculture) fondée non pas sur une libéralisation toujours plus grande des échanges, mais sur une coopération équitable et durable. Cela suppose, en outre, de revoir les accords internationaux existants. Je refuserai les accords de libre-échange bilatéraux tels qu'ils sont négociés actuellement (CETA, TTIP, Mercosur...). A minima, je négocierai à Bruxelles l'exclusion des filières sensibles des négociations commerciales en cours. Pour impulser et défendre cette politique, la France doit s'affirmer dans le cadre des instances internationales. Je m'assurerai qu'elle tienne une véritable place au sein du Conseil de la sécurité alimentaire. Cela passera aussi par une Europe forte et solidaire.

Emmanuel Macron

L'instabilité des marchés agricoles et la volatilité des prix sont au cœur de la crise que les agriculteurs du monde entier subissent, au premier rang desquels les agriculteurs européens. Toutes les grandes puissances agricoles ont logiquement intégré le phénomène de volatilité des prix dans leurs politiques agricoles. Dans ce contexte, la France, première puissance agricole de l'Union européenne, a la légitimité et la responsabilité de proposer un nouveau cap stratégique pour la politique agricole commune (la PAC). Nous nous engagerons à préserver le budget de la PAC, sans concession, et nous étudierons toutes les mécaniques possibles pour mettre en place une palette d'outils adaptés dans un seul objectif, que nous partageons tous : protéger nos agriculteurs de la volatilité des prix et des revenus.

François Fillon

La France doit faire réentendre sa voix de façon beaucoup plus audible par rapport aux pays d'Europe du nord, qui prônent l'ouverture totale et le commerce à tout prix. La préférence communautaire, inscrite dans les traités, doit être remise à pied d'œuvre. Cela passe par moins d'angélisme dans les négociations et la mise en œuvre de contrôles aux frontières satisfaisants. Pour ce qui concerne le domaine des relations commerciales privilégiées, l'accord avec le Canada qui vient d'être signé est une aubaine pour les produits français, qui bénéficient d'un a priori favorable au Québec. Pouvoirs publics et entreprises du secteur doivent travailler ensemble pour répondre à cette demande. Il nous faut faire de l'alimentaire, dont les produits bénéficient d'une image de qualité et de sérieux dans leur fabrication, un porte-drapeau de l'étendard français.

Marine Le Pen

Nous proposons d'abroger le CETA et de mettre fin aux autres négociations commerciales (TTIP, Australie, Nouvelle-Zélande...). L'agriculture doit être exclue des accords internationaux. Il faut mettre fin à la compétence exclusive de l'Union européenne en matière commerciale. Dans le cadre d'un retour à une nationalisation de la politique agricole, l'État doit pouvoir accorder des aides aux différents secteurs agricoles et agroalimentaires.

NB : Les réponses ci-dessus nous ont été transmises par les conseillers, en charge des affaires agricoles et agroalimentaires, des différents candidats

Les autres thèmes abordés avec les candidats : Travailleurs détachés, Guerre des prix, Politique générale

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