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Contractualisation

Casino intègre les coûts de production

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Publié le mardi 22 février 2011 - 15h17


"Nous expérimentons avec une entreprise laitière de taille intermédiaire, un contrat prévoyant la répercussion dans notre prix d'achat de l'évolution des prix de la matière première mais aussi de l'énergie et des emballages", a indiqué un responsable du groupe Casino, à l'occasion d'une table ronde organisée par le Syrpa (Syndicat national des professionnels de la communication et des rédacteurs de la presse agricole), sur le Salon de l'agriculture.

Cette démarche qui concerne un fabricant de MDD pour Casino a vocation à être étendue à d'autres entreprises, a également précisé le représentant du groupe.

Outre cet exemple particulier, il est néanmoins apparu clairement au cours de ce débat qui réunissait Xavier Beulin (FNSEA), Jean-René Buisson (Ania) et Pierre-Alexandre Teulié (Carrefour) que la transmission de la variation des prix des matières premières au sein de la filière est loin d'être simple et butte, notamment, sur la définition d'indicateurs pertinents.

Alors que Xavier Beulin prône une répercussion en pied de facture de l'évolution des prix des matières premières agricoles, en proportion de leur coût dans le produit fini, Jean-René Buisson, indique avoir sur le sujet une position "ouverte mais mitigée".

"Il nous faut avancer avec prudence dans nos démarches de contractualisation avec les agriculteurs, notamment lorsque cela nécessite de prendre des engagements sur le moyen terme et que nous sommes obligés de renégocier chaque année avec nos clients de la grande distribution. Nous ne pouvons pas être la variable d'ajustement de la filière", a-t-il déclaré.

Tout en militant pour des démarches filières et concertées, Pierre-Alexandre Teulié est aussi resté sur la réserve : "l'indexation n'est pas évidente à mettre en oeuvre, nous sommes dans un marché mondial".

De façon générale, le climat actuel des négociations commerciales où les CGV sont quasi systématiquement rejettées par les distributeurs n'est pas favorable à un consensus. "Nous sommes au bout du système, a insisté Jean-René Buisson. Soit on arrive à appliquer la loi LME, soit il faudra en sortir".

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