RIA, la revue de l'industrie agroalimentaire
Vendredi 29 novembre 2024
Rechercher

Actualités

Sécurité sanitaire

Jusqu’où le scandale des œufs contaminés au fipronil ira-t-il ?

  • agrandir
  • réduire
  • imprimer

Publié le vendredi 25 août 2017 - 12h06


Jusqu'à mercredi 23 août, seulement vingt produits étaient retirés de la vente en France pour présenter une concentration en fipronil supérieure à la LMR (limite maximale de résidus). Il s'agissait essentiellement de gaufres fabriquées par une entreprise néerlandaise pour le compte de MDD des groupes Carrefour, Casino, Intermarché, Leclerc ou Système U. Deux frangipanes du belge Lotus avaient également été détectées. Tandis que des associations de consommateurs réclamaient le rappel pur et simple de ces produits, on s'attendait à ce que d'autres références s'invitent dans la liste que met régulièrement à jour le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. Mercredi 23 août, trois pâtes de la marque Grand'Mère de l'entreprise alsacienne Heimburger sont venues s'y ajouter, ainsi que des pâtes « Nos régions ont du talent » de Leclerc et des pommes dauphine signées U, des produits cette fois fabriqués en France, à l'exception des dernières, provenant de Belgique.

Le scandale a éclaté le 5 août, lorsqu'on apprenait que des œufs ou des ovoproduits pouvaient provenir d'élevages de poules pondeuses ayant été traités avec une solution d'assainissement comportant ce fameux fipronil, un insecticide seulement autorisé pour les animaux non destinés à l'alimentation. La filière remonte à l'entreprise néerlandaise ChickFriend, qui prétendait fournir aux éleveurs un produit naturel pour lutter contre les attaques du pou rouge.

Outre son origine géographique, l'affaire rappelle en de nombreux points la crise de la viande de cheval. Il s'agit d'une fraude à laquelle les opérateurs ne s'attendaient pas a priori et dont ils n'intégraient pas, de ce fait, la menace dans leurs contrôles. En outre, l'Anses a estimé « le risque de survenue d'effets sanitaires » comme « très faible ». Enfin, l'interprofession de l'œuf, le CNPO, a assuré − après enquête − que les œufs d'origine française étaient indemnes de toute contamination, le marché hexagonal étant théoriquement autosuffisant.

Toutefois, seize établissements de transformation d'œufs ou d'ovoproduits, deux centres de conditionnement et 41 grossistes ont déjà été identifiés en France pour avoir importé des œufs ou ovoproduits contaminés, tandis qu'une vingtaine de pays semblent concernés en Europe, aux premiers rangs desquels la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. Si le RASFF, le système d'alerte européen, a été mobilisé dès le 20 juillet, il apparaît que la fraude avait débuté trois ans plus tôt, au moins. Les prochaines semaines resteront donc déterminantes pour évaluer l'ampleur de la crise et ses répercussions.

Crédit photo : Rob Voss/HH-REA

 

Partager cet article :

Les commentaires de nos abonnés (0)
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de RIA
  • Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc situé en haut à droite de la page au niveau du bandeau du site.
  • Si vous êtes abonné, et qu’il s’agit de votre première visite, rentrez votre numéro d’abonné comme identifiant et votre code postal comme mot de passe.
  • Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de RIA, cliquez sur le lien ci-dessous :

S'abonner à RIA

Pour ne rien manquer de la semaine agroalimentaire
recevez gratuitement chaque vendredi
RIA Digest.

Infos, emplois, services.

Les sujets
LES PLUS LUS

SONDAGE

Filières : Que pensez-vous des annonces du Président de la République à l'occasion de la première phase des états généraux de l'alimentation ?

Tous les Sondages
Pop in

Nos offres d'abonnement à RIA
simples ou couplées.
Découvrir l'offre d'abonnement

En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK