RIA, la revue de l'industrie agroalimentaire
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    QUESTION DE MANAGEMENT

    Comment la filière alimentaire fait la promotion de ses métiers

    BENOÎT JULLIEN - RIA - n°751 - décembre 2013 - page 73

    Si leurs besoins de recrutement restent difficiles à estimer quantitativement, les filières agroalimentaires doivent de toute façon renforcer leur attractivité. Le site Alimetiers.com s'en donne la mission avec, en son coeur, un service d'offre d'emplois.
    LE MINISTRE DÉLÉGUÉ À L'AGROALIMENTAIRE, GUILLAUME GAROT, a inauguré « le portail de référence des métiers de l'alimentaire en France ». CH. SAIDOU/MIN.AGRI.FR

    LE MINISTRE DÉLÉGUÉ À L'AGROALIMENTAIRE, GUILLAUME GAROT, a inauguré « le portail de référence des métiers de l'alimentaire en France ». CH. SAIDOU/MIN.AGRI.FR

    Inauguré le mois dernier par Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, Alimetiers.com a l'ambition de devenir « le portail de référence des métiers de l'alimentaire en France ». « C'est l'aboutissement de deux ans de travail avec de nombreux partenaires », se félicite Yves Bayon de Noyer, ancien vice-président de l'Ania (Association nationale des industries alimentaires) qui en a piloté le groupe de travail aux côtés de Coop de France et de la CGAD (Confédération générale de l'alimentation en détail). « Nous souffrons de nombreuses carences, dues notamment au manque d'attractivité de nos métiers et aux disparités des initiatives », explique-t-il, « pour retrouver confiance et dynamisme, il fallait nous rassembler dans une action efficace, d'autant plus que le contexte est difficile. »

    Outre une description des métiers et des formations, le site propose un service d'offres d'emploi et de stages, notamment en partenariat avec l'Apecita et l'Apec qui y diffusent leurs propres offres. Pôle Emploi devrait rejoindre le dispositif au second semestre 2014. Mais les entreprises peuvent aussi y déposer directement et gratuitement leurs offres en s'inscrivant sur l'espace « Recruteurs ». Avant même l'ouverture du site, quelque 300 offres d'emplois étaient déjà proposées : on y retrouvait des noms comme Darégal, le groupe Le Graet, Yoplait, Clavière, Materne, Coca-Cola...

    Des atouts à faire connaître

    Selon le ministre délégué à l'Agroalimentaire, 10 000 emplois seraient à pourvoir dans la filière prise au sens large, artisanat commercial compris. Une estimation difficile à interpréter quand on sait que l'Ania déplore actuellement 5 000 pertes d'emplois dans l'agroalimentaire par an. En revanche, « le secteur doit répondre à une problématique d'attractivité », rappelle Morgan Oyaux, directeur des affaires sociales de l'Ania, « les IAA sont souvent méconnues, voire mal considérées par les jeunes ». Horaires décalés, travail sous températures extrêmes ou rémunération faible sont des freins face à leurs attentes. Mais « les entreprises agroalimentaires dynamiques offrent des valorisations de parcours professionnel tout en permettant de demeurer dans sa région, ce qui peut compenser ce déficit d'image », plaide Morgan Oyaux.

    « Il faut encourager à regarder autrement les métiers de l'agroalimentaire », insiste pour sa part Guillaume Garot, « ils ont trop longtemps été conçus comme des métiers qu'on subissait, or ce sont de beaux métiers pour lesquels le monde entier nous considère comme le pays de l'excellence ». C'est pourquoi le ministre a annoncé qu'il allait mettre en place, le 12 décembre prochain, un comité de pilotage sur la qualité de vie au travail.

    Contrat de génération, mode d'emploi

    Signé mi-octobre par les représentants des filières agroalimentaires, l'accord sur les contrats de génération a, notamment, pour objectif 30 000 embauches de jeunes de moins de trente ans de 2014 à 2016. Il permet d'étendre aux entreprises de 50 à 299 salariés l'essentiel des dispositions dont bénéficient celles de moins de 50, afin de recevoir une aide de 4 000 euros par salarié et par année durant trois ans. Les entreprises de plus de 300 salariés restent, pour leur part, soumises à la négociation d'un accord d'entreprise ou à la mise en place d'un plan d'action.

    Rappelons que le contrat de génération vise à combiner l'embauche en CDI d'un salarié de moins de 26 ans (ou moins de 30 s'il est handicapé) au maintien de l'emploi d'un salarié d'au moins 57 ans (ou au moins 55 s'il est handicapé). Un site Internet est dédié à ce dispositif : www.contrat-generation.gouv.fr.

    Des outils sont à la disposition des entreprises pour qu'elles puissent satisfaire aux obligations qui découlent de ce contrat : parcours d'accueil des jeunes, salarié référent, entretien de suivi dans les six mois suivant l'embauche, bilan de compétences pour tout salarié de plus de 45 ans le réclamant, plan de formation pour les moins de 26 ans et les plus de 45 ans...

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