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RECRUTEMENT Selon Patrick Leclercq, DRH au siège de Mericq, le groupe a misé sur la formation interne pour accompagner la politique d'embauche intensive.
Devenu l'un des leaders français du mareyage, en juillet dernier, après son alliance avec les viviers Béganton à Roscoff (Finistère), le groupe Mericq, implanté en « pleines terres » à Estillac (Lot-et-Garonne), embauche à tour de bras. Soixante-quinze personnes ont été recrutées en CDI en 2015, quarante autres à la mi-juillet 2016, et les besoins ne sont pas encore comblés.
« Nous recherchons encore dix commerciaux et dix à quinze opérateurs, conducteurs de ligne et responsables maintenance pour notre secteur transformation, confie Patrick Leclercq, directeur des ressources humaines. Nous recrutons aussi bien des jeunes que des personnes ayant déjà de l'expérience, diplômées ou non. Notre système repose sur la diversité des profils et la promotion de l'égalité des chances. Les possibilités d'évoluer sont nombreuses. Un tiers de nos postes à responsabilité sont occupés par des autodidactes. » André Abadie, président du groupe et neveu de Serge Méricq, le fondateur, a lui-même débuté comme préparateur et chauffeur-livreur, avant de grimper les échelons jusqu'à la tête de l'entreprise.
Croissance interne et externe
Depuis deux ans, Mericq développe ses produits élaborés et propose davantage de services à ses clients (PLV, conseils de cuisson, recettes...), ce qui implique de renforcer ses équipes. « Nous avons recruté un spécialiste qui cherche de nouveaux talents sur les réseaux sociaux, poursuit le DRH. Nous sommes aussi bien intéressés par des "talents révélés" performants et innovants, travaillant dans d'autres sociétés agroalimentaires, que par de jeunes diplômés, talents potentiels qui nous aideront à préparer l'avenir. »
Pour assurer son accès à la ressource et ne pas être à cours de matière première, Mericq reprend des sociétés de mareyage, comme D'Amico Marée, dans le Var, qui a rejoint le groupe en avril, et Béganton, arrivé en juillet. Ces deux alliances ont fait grossir son effectif d'une centaine de salariés, pour atteindre sept cents au total.
4 % pour la formation
La politique de recrutement intensive s'accompagne d'un plan de formation soutenu, auquel 500 000 € ont été consacrés en 2015, soit 4 % de la masse salariale. Autant le seront en 2016. Le groupe possédant vingt-huit établissements, répartis dans toute la France, des solutions de formation à distance ont été mises en place.
« Pour la partie commerce, nous travaillons de plus en plus à l'aide de didacticiels, réalisés en interne, que les nouveaux arrivants peuvent consulter autant qu'ils le désirent, indique Patrick Leclercq. Pour les préparateurs et les chauffeurs, notre service communication réalise des vidéos sur les règles d'hygiène et de sécurité, ainsi que sur les compétences techniques. Celles-ci donnent aussi des exemples de journées types. D'autres films sur le réglage des lignes de production sont destinés aux opérateurs de maintenance. Enfin, de nombreux documents sont sur notre extranet : journaux internes, agenda, informations sociales... et des guides d'utilisation pour différents outils, comme pour le reporting commercial. »
S'intégrer en se questionnant
- Les personnes recrutées au siège suivent un parcours d'intégration d'une journée, pour des postes simples, à deux semaines, avec présentation de tous les services, pour des postes avec davantage de responsabilités.
- Au bout d'un mois, elles doivent produire un rapport d'étonnement avec tous leurs questionnements et remarques positives ou négatives. Cela aide à faire ressortir des points que les salariés en place ne voient pas forcément.
- Les personnes recrutées dans les établissements éloignés suivent, pendant deux jours, un séminaire de découverte du groupe à Estillac et rencontrent les gens avec qui elles travaillent à distance. En mettant un visage sur une voix et en nouant des liens avec les collègues, elles se sentent moins isolées et mieux intégrées à l'entreprise. Méricq en profite pour transmettre ses valeurs, proches de celles du rugby, portées par Serge Méricq, lui-même ancien joueur international.
