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Bonduelle repense à la croissance externe

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Publié le vendredi 07 octobre 2016 - 12h46


« Notre politique d'acquisitions va pouvoir reprendre », annonce Christophe Bonduelle, PDG du groupe familial, qui se montre toutefois prudent : « Tout le monde cherche à venir sur notre territoire du végétal et les valorisations d'entreprise ont flambé. » Mais des dossiers sont à l'étude, depuis les activités les plus proches de la tradition du groupe jusqu'à des mises de fonds envisagées dans des start-up. Grâce à un endettement diminué à 78 % des fonds propres, le groupe estime pouvoir mobiliser entre 250 et 300 millions, « sauf pour une acquisition transformante qui justifierait évidemment de recourir à d'autres moyens, comme une augmentation de capital par exemple », précise Grégory Sanson, directeur financier.

Pourtant, Bonduelle vient de présenter des résultats 2015-2016 pénalisés pour la troisième année de suite par des effets monétaires défavorables, causés par le rouble russe et le réal brésilien essentiellement. Malgré une croissance organique de 2,4 %, le chiffre d'affaires est en baisse de 0,7 % à 1,967 milliard d'euros, empêchant le groupe de franchir les deux milliards. Le résultat opérationnel courant diminue de 7,2 %, faisant perdre 0,3 point à la marge, qui descend à 5,3 %, alors qu'elle aurait dû demeurer à 5,6 %. Enfin, les charges de réorganisation industrielle pèsent sur le résultat net, qui diminue de 15,6 %, pour représenter 2,7 % du chiffre d'affaires.

Si l'international reste dynamique (+ 8,2 %) et rentable, la zone Europe est en baisse de 0,4 %, à cause de l'arrêt de contrats MDD en conserve qui font diminuer le chiffre d'affaires français de 1,8 %. En cours de fermeture (voir RIA News n° 601), l'usine de Russy-Bémont, dans l'Oise, va d'ailleurs être mise en vente. Mais l'activité à marques du groupe est restée bien orientée, + 3,2 % à 51 % des ventes, et le débouché de la RHD semble redémarrer. Enfin, les conditions climatiques désastreuses de la campagne 2016 risquent de coûter 7 à 8 millions d'euros au groupe, dont les prévisions restent donc mesurées.

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