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Publié le vendredi 29 janvier 2016 - 11h40
Les charcutiers industriels de la Fict ont décidé de quitter Inaporc, estimant que la feuille de route définie par l'interprofession fin 2014 « n'a pas été suivie d'effet ». Alors que la consommation de charcuteries serait pour la première fois depuis longtemps en légère baisse, la Fict rappelle que celle-ci représente 70 % des débouchés porcins... et insiste sur le fait que « 80 % de la viande de porc utilisée par les charcutiers français provient de France ».
L'indication de l'origine des viandes dans les charcuteries est en effet l'un des nœuds du problème. Malgré un premier accord signé en 2010 (voir RIA News n°371), son caractère obligatoire est réclamé de plus en plus fortement, tant par les producteurs — la FNSEA venait de publier un communiqué à ce sujet — que par les abatteurs, avec le soutien de l'opinion publique et des organisations de consommateurs, voire des pouvoirs publics (cf. ci-dessous). Mais les charcutiers considèrent que leur savoir-faire de transformateurs est premier pour garantir la qualité de leurs produits.
Mettant en avant leurs « importants efforts d'information aux consommateurs », ils estiment que « l'interprofession Inaporc a négligé les demandes qualitatives de la Fict ». Cette dernière regrette notamment le « déficit structurel en France sur certaines pièces de porc, telles que les jambons de taille moyenne pour la fabrication du jambon cuit, la viande de coche pour la fabrication des rillettes et du saucisson sec, les boyaux naturels pour les saucisses et les saucissons ou encore les viandes de porcs bio ou rustiques ».
Bref, la Fict rejette « les stratégies perdantes de l'actuelle interprofession » et ne veut plus participer à ses « discussions stériles ». De son côté, Inaporc vilipende « l'égoïsme » des charcutiers qui « semblent préférer se garder toute latitude pour pouvoir importer » et procéderaient au « sabotage de l'effort collectif ». Voilà qui risque de ne pas faciliter les discussions autour du prix du porc, un autre nœud... au moins aussi serré.
Crédit photo : Jérôme CHABANNE
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