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Publié le vendredi 15 octobre 2010 - 20h20
Réunies en Assemblée générale du Sniv-SNCP, les entreprises françaises des viandes ont publié un mémorandum « Pour une nouvelle compétitivité des filières viandes françaises ».
« La production allemande de porcs a bondi de + 23% en 10 ans, la production espagnole de + 17%, la danoise de 15%, lorsque la production française recule de 1% », a rapellé le Sniv-SNCP à l'occasion de sa dernière assemblée générale.
Il ajoute : « En viande de boeuf, la France ne couvre plus ses besoins ; elle en importait 120 000 tonnes l'an dernier (solde net import-export)... alors que l'Allemagne en exportait 130 000 tonnes (solde net import-export). La viande ovine consommée en France est majoritairement importée et notre taux d'auto-approvisionnement n'est plus que de 47% ».
Face à cette situation les entreprises françaises des viandes, membres du Sniv-SNCP ont publié un mémorendum en cinq points résumés ci-dessous :
1 - Réduire les distorsions de concurrence en Europe
• Objectiver et caractériser les distorsions de concurrence.
• Identifier les manquements au respect de la législation communautaire ou les carences de celles-ci.
• Sensibiliser les opinions publiques, les Parlementaires et les exécutifs français et européens aux dysfonctionnements qui résultent de ces distorsions et aux risques que ceux-ci comportent pour les équilibres économiques, sociaux et politiques de l'Europe.
• Obtenir des mesures d'harmonisation par les voies politiques et juridiques.
2 - Alléger les contraintes et les charges qui pénalisent les coûts de production
• Ouvrir le débat sur l'incorporation des graisses animales dans les aliments du bétail et, au niveau européen, celui des farines animales.
• Aligner les mesures nationales de protection contre l'ESB sur la législation communautaire.
• Lever le tabou de la taxe d'abattage et du financement de l'équarrissage pour générer des gains de compétitivité dans ce domaine (baisse des taux de mortalité, développement de méthodes alternatives d'élimination des animaux morts, etc...).
• Généraliser les études d'impact (coûts / bénéfices par exemple) avant toute décision relative à des modes d'organisation collective (consolidation d'informations, procédures d'identification, de traçabilité, de sécurité, etc...)
• Revoir en profondeur l'affichage environnemental à la française pour permettre aux acteurs économiques de valoriser les efforts consentis en matière de protection de l'environnement et intégrer l'idée du développement durable et son tryptique « environnement-économie-social ».
• Faciliter l'activité d'exportation en simplifiant les procédures administratives et, en particulier, en facilitant l'obtention des certificats sanitaires.
3 - Comprendre et anticiper l'évolution des marchés
• Doter les filières viande d'observatoires performants des marchés, des consommations et de l'offre concurrente.
• Encourager les synergies des organismes collectifs de R&D afin de donner aux professionnels des moyens d'analyses et d'actions sur des stratégies d'avenir.
• Promouvoir une représentation consensuelle et réaliste de nos marchés et encourager les modèles les plus dynamiques.
• Simplifier les messages destinés à l'opinion publique concernant les vraies données de la consommation de viande.
• Faire des jeunes générations une cible prioritaire de nos messages.
• Recentrer les communications collectives sur des objectifs précis, suivis par des indicateurs et des stratégies durables.
4 - Développer une politique de l'offre dynamique et adaptée aux marchés
• Réhabiliter le professionnalisme et la qualité des produits par des référentiels collectifs.
• Réduire le nombre de cahiers des charges clients.
• Réformer en profondeur l'étiquetage des viandes pour améliorer la compréhension du consommateur et sa capacité de choix, en :
- simplifiant l'étiquetage des viandes bovines par la modification du règlement CE n°1760/2000,
- généralisant l'étiquetage de l'origine des viandes porcines y compris en qualité d'ingrédient majoritaire d'un produit transformé,
- réformant l'arrêté du 18 mars 1993 sur les dénominations bouchères.
• Accélérer le merchandising du rayon boucherie LS et conforter le rôle moteur des produits à marque qui, aux côtés des MDD, dynamisent et animent le linéaire.
• Conforter le positionnement quotidien et populaire des produits.
• Renforcer la confiance dans la transparence et le professionnalisme de la filière en démystifiant l'image des entreprises françaises auprès du grand public.
5 - Oser une nouvelle confiance au sein des filières
• Mettre en oeuvre en viande bovine les conclusions de l'étude « adéquation offre-demande ».
• Débanaliser l'offre porcine française en généralisant l'indication d'origine sur les viandes fraîches et transformées.
• Structurer l'élevage ovin dans un référentiel technico-économique réactualisé pour la prime ovine (productivité des cheptels, qualité des carcasses...).
• Redéfinir dans chaque interprofession un projet de filière concret et réaliste avec des objectifs à atteindre et des indicateurs de suivi. Promouvoir la culture du dialogue autour de projets structurants tant au niveau local (partenariats entre opérateurs économiques) qu'au niveau national (syndicats d'amont et d'aval, interprofessions etc).
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