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Publié le jeudi 31 mai 2012 - 11h26
Le sort du groupe Doux est sans doute en train de se jouer. Alors qu'il n'était pas parvenu à faire "mûrir" sa dette ni à attirer le FSI (Fonds stratégique d'investissement) à son capital (voir RIA News n°433), Guy Odri, son directeur général délégué, a été débarqué.
Détenant 80% du groupe aux côtés de BNP Paribas, la famille revient aux commandes avec Jean-Charles Doux, fils de Charles Doux. Elle va devoir trouver une solution avec le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle) et ses créanciers, dont la Barclays.
Ayant réalisé 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2011, le groupe doit faire face à une dette de près de 440 millions, une bonne partie étant issue de sa filiale brésilienne Frangosul dont la cession, de la gestion seulement, n'a pas allégé le poids (voir RIA News n°436).
Dès lors, l'hypothèse d'un placement en redressement judiciaire est de plus en plus évoquée, même si d'autres solutions restent à l'étude, pouvant combiner abandons de créances, retour du FSI dans le dossier avec d'autres investisseurs et nouveaux désengagements.
Le leader français de la volaille, LDC, s'est déjà déclaré partiellement intéressé.
Mais outre la dette brésilienne, la forte activité exportatrice du groupe Doux lui confère la première place en France des bénéficiaires des aides de la PAC au titre des restitutions (55 millions d'euros en 2011). Vu les perspectives d'évolution de ce type de soutiens, c'est un avantage qui n'est pas fait actuellement pour attirer les candidats...
Les activités françaises commencent à souffrir également de difficultés financières. Les éleveurs de volailles se tournent vers d'autres transformateurs, en sorte que des journées sans production ont déjà été programmées durant l'été.
Sinon - hypothèse la plus probable selon certains - le redressement judiciaire conduirait au démantèlement de Doux, une solution qui n'irait pas sans casse sociale pour un groupe qui emploie 3400 personnes en France.
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Vendredi 17 novembre 2017
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