Imprimer
MÉTHODE DES POST-IT Au sein de petits groupes, chaque participant réfléchit individuellement et note ses idées sur un Post-it. Ceux-ci sont ensuite réunis et commentés au sein du groupe, puis une synthèse est présentée à tous.
Les Salaisons du Guéméné et les Salaisons Celtiques, appartenant au Groupement des Mousquetaires, comptent quatre sites industriels répartis sur la Bretagne : Lorient, Baud, Pontivy et Saint-Méen. « Le regroupement de ces quatre unités sous une même direction générale en 2010 a entraîné une optimisation des productions, rappelle Guénolé Merveilleux, le directeur industriel. Cette stratégie s'intègre dans le projet Cap performance, qui vise à situer le pôle industriel du Groupement des Mousquetaires dans le Top 5 des IAA françaises. » L'application industrielle de ce projet comprend une mutualisation du travail entre les sites, notamment des bonnes pratiques.
« Mais, concrètement, les hommes et les femmes de nos deux sociétés ne se connaissaient pas et n'avaient jamais travaillé ensemble, rappelle Stéphanie Ollivier, responsable des ressources humaines. Nous avions besoin de créer une dynamique. » Cela a pris la forme d'un séminaire : une journée et demie, en janvier, pour rassembler l'encadrement des quatre usines. Le cabinet de conseil en management opérationnel, Quaternaire, les a conseillés et guidés dans cette opération. « Le séminaire est un outil très efficace, à condition d'avoir un objectif clair », rappelle Philippe Delwarde, le directeur général de Quaternaire. « Dans ce cas précis, il s'agit de faire se rencontrer des gens, d'engager une dynamique et de dégager des axes prioritaires de travail », souligne David Saintier, responsable Client chez Quaternaire. Lors des séances de travail, le consultant préconise la méthode des Post-it pour permettre à chacun de s'exprimer. Ainsi, au sein des groupes mixtes, définis par Stéphanie Ollivier afin de permettre à chacun de se rencontrer, chacun réfléchit individuellement et note ses idées sur un Post-it pendant dix minutes. Les Post-it sont ensuite réunis et commentés au sein du groupe pendant dix minutes, puis le groupe construit un résumé afin de présenter son travail aux autres groupes. « Ce sont des temps de travail très brefs, mais très productifs », reconnaît Guénolé Merveilleux. Ainsi, les participants ont-ils été invités à réfléchir sur « les ambitions pour nos sociétés en 2015 », « les échanges de bonnes pratiques » et « le fonctionnement du travail en commun et la communication ». « Nous insistons également sur la nécessité d'organiser des pauses ludiques, explique David Saintier. Elles alternent avec les sessions de travail en groupe et permettent de créer du lien et de relancer l'attention. » « Ces intermèdes étaient très simples, admettent Guénolé Merveilleux et Stéphanie Ollivier. À première vue, ils semblent même simplistes. Mais, ils ont suscité une véritable implication de la part des équipes et permis de créer cohésion et challenge. »
Mise en oeuvre concrète
Dans les quinze jours suivant le séminaire, Stéphanie Ollivier a fourni à chacun une synthèse des groupes de travail et chaque métier – qualité, maintenance, sécurité, production, R & D et logistique, plus un groupe transversal dédié au management et à la communication – a commencé à travailler. Les rencontres entre encadrants par métier ont d'abord été organisées par Guénolé Merveilleux afin de fixer des objectifs de calendrier, puis ont été prises en charge par chaque groupe. « Après ce séminaire, le réflexe a été très vite pris, le travail a été engagé très rapidement et efficacement. » La qualité met en place un système de gestion documentaire commun, la maintenance travaille sur la GMAO, le groupe communication a travaillé sur les parcours d'intégration, la sécurité et la production ont adopté des indicateurs communs et se réunissent désormais pour connaître l'évolution des autres sites... « Si la réorganisation avait pu faire naître, au sein des équipes, des craintes de mise en concurrence, ou des fantasmes sur une éventuelle supériorité d'un des sites, le séminaire a permis de partir sur des bases de travail saines. Les gens se connaissent, ils échangent en toute transparence. »
Les trois points clés d'un séminaire réussi
Un programme en accord avec les valeurs de l'entreprise. « Si le programme est démesuré par rapport aux moyens de l'entreprise, les participants sont très critiques face au coût engagé. »
Un objectif transparent. « Un séminaire n'est pas un instrument de manipulation, les participants doivent être informés de ce que l'on attend d'eux. »
Une étape. « Un séminaire s'intègre dans un projet global et doit être suivi d'actions. »
D'après Ph. Delwarde, directeur général de Quaternaire.
