Findus veut rebondir sur le "made in" avec ses partenaires

"Quand d'autres délocalisent, Findus investit en France", affirme toujours la marque leader du surgelé. Après le "made in Boulogne-sur-Mer" (voir RIA News n°465), Findus a choisi d'amplifier ses relations avec ses fournisseurs partenaires et de le faire savoir. "La crise de la viande de cheval nous a montré que nous devions en parler davantage", explique Matthieu Lambeaux, directeur général de Findus France. Si 80 % des produits vendus par Findus en France sont issus d'usines du groupe, 15 % le sont d'industriels "partenaires" et 5 % de simples "fournisseurs"...

Trois nouveaux "made in" sont donc annoncés. "Made in Loudéac" est le fruit d'un investissement industriel de 3 millions d'euros partagé entre Findus et Gelagri sur une ligne spécifique dédiée à la production des épinards à la crème qui représentent, à eux seuls, 8% de ses ventes. Il permettra le lancement d'un conditionnement en barquettes individuelles, le produit n'ayant guère évolué depuis 1985 sur un segment où Findus n'affronte que des MDD.

Alors que Findus et Gelagri sont partenaires depuis 1973, "Made in Plélo" marque le début de la collaboration avec Celtigel sur les plats à base de viandes, afin de pouvoir mettre en place une filière certifiée VBF comme cela a été annoncé en pleine crise. Le comble est que Findus avait choisi de se tourner vers cette autre entreprise des Côtes-d'Armor avant même que son ancien fournisseur, Comigel, ne soit mis en cause dans l'affaire de la viande de cheval.

Enfin, "Made in Bulgnéville" a permis l'installation d'une ligne spécifique chez Piz'Wich Europe, dans les Vosges, pour développer les produits de snacking Speed Pocket lancés l'an dernier. Alors que l'entreprise estime avoir été injustement malmenée par une affaire qu'elle avait elle-même découverte, Findus entend donc toujours plus capitaliser sur son "business model unique". Son objectif de croissance a été toutefois ramené de 10 à 4-5 % pour l'exercice en cours.