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Publié le vendredi 12 février 2016 - 11h18
La réunion organisée lundi 8 février par le Premier ministre avec le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et la grande distribution n'a pas calmé la colère des agriculteurs. Après sa tenue, ces derniers ont bloqué des bases logistiques. Alors que les prix à la consommation alimentaire continueraient de diminuer en France, - 0,4 % en janvier selon Iri (- 0,92 % sur un an), Manuel Valls en a appelé à la Commission européenne pour mobiliser les dispositifs dont elle dispose en cas de crise.
Espérant aussi une levée progressive de l'embargo russe, le Premier ministre est resté mesuré à l'égard de la distribution, qu'il a seulement appelée à la modération durant les négociations actuelles. Cette dernière s'est montrée également conciliante, ne rejetant même pas l'idée d'une taxe volontaire supplémentaire de 100 millions d'euros pour venir en aide à l'élevage. Cette taxe participe du dispositif récemment avancé par Stéphane Le Foll (voir RIA news n°601) pour soutenir les filières sans risquer de contradiction bruxelloise.
Bizarrement, ce climat conciliant intervient alors même que Bercy s'est invité dans les négociations commerciales en lançant la DGCCRF à la poursuite d'éventuelles demandes injustifiées des distributeurs. De son côté, l'Ania a rappelé « le ras-le-bol des entreprises face à une guerre des prix insoutenable », illustrée par « des demandes de déflation exorbitantes et irresponsables de la part des quatre grandes centrales d'achat restantes ».
Un seul distributeur s'est d'ailleurs risqué à une prise de position écrite, Intermarché, pour rappeler l'implication des Mousquetaires dans les filières, leur ouverture à la contractualisation avec les éleveurs ainsi que leur adhésion à l'étiquetage systématique de l'origine des produits carnés. Précisément l'autre mesure brandie de nouveau récemment par Stéphane Le Foll et à laquelle l'UFC-Que choisir vient d'apporter de nouveaux arguments, observant que 54 % des produits « font l'impasse sur l'origine », surtout quand ils contiennent du poulet (74 %) et du porc (57 %), notamment dans les sandwichs, les saucisses ou les plats préparés.
L'association consumériste a même été jusqu'à identifier les bons et mauvais élèves. Les marques du groupe LDC (Le Gaulois, Marie), Charal, Findus et Zapetti indiquent 100 % de leurs origines contre Daunat, Père Dodu ou Sodebo, 0 %, côté industriel (avec Bordeau Chesnel à 67 %, Herta et Panzani à 50 %, Fleury Michon à 33 % et William Saurin à 14 %). Côté marques de distributeurs, Intermarché sort en tête à 84 %, devant Carrefour (57 %), Système U (48 %), Leclerc (33 %), Auchan (32 %) et Casino (24 %). Lundi, Fleury Michon a finalement annoncé sa décision d'indiquer l'origine des viandes sur tous ses produits.
Crédit photo : Cyrus Cornut/Matignon
Vendredi 17 novembre 2017
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