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Publié le vendredi 30 mai 2014 - 10h34
A la veille des élections européennes de dimanche, Interbev, l'interprofession bétail & viandes, est montée au créneau pour s'inquiéter de l'arrivée de viandes bovines américaines en France et en Europe qui résulterait des accords de libre-échange que la Commission européenne négocie avec les Etats-Unis, le Canada et le Mercosur.
Selon elle, 74 % des Français y seraient opposés, et plus particulièrement quand il s'agit d'animaux ayant reçu des antibiotiques. Et de réclamer qu'une étude d'impact soit menée sur les "répercussions extrêmement préjudiciables susceptibles de toucher la filière viande". Interbev craint qu'entre 300 et 600 000 tonnes de viandes pourraient ainsi être importées en Europe, ce "sans aucune réciprocité en termes de contraintes de production".
En outre, "les exportateurs américains viseront en particulier le segment des morceaux de qualité", ajoute-t-elle, estimant que "leur système de production est en totale contradiction avec le modèle français". Et de citer l'USDA qui estimerait que les deux tiers des bovins américains seraient engraissés dans des parcs d'engraissement ("feedlots"). Sans compter une alimentation à base de maïs OGM, le recours à des additifs comme activateurs de croissance, une traçabilité "facultative", un traitement chimique des carcasses, etc. Crédit photo : MCT/ZUMA/REA
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