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Publié le mardi 09 novembre 2010 - 21h18
En protestation contre les prix trop bas proposés aux producteurs de viande bovine, dix abattoirs du groupe Bigard sont bloqués par des agriculteurs depuis dimanche soir.
Ce groupe est pointé du doigt, en raison de son leadership d'abord, mais aussi parce que son président, Jean-Paul Bigard, est accusé de pratiquer la politique de la chaise vide dans les instances professionnelles.
Après une première réunion, le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a nommé hier un médiateur, l'inspecteur général Loïc Gouello, chargé d'assurer une sortie de crise.
Dès demain, une réunion interprofessionnelle doit se tenir et Jean-Paul Bigard se serait engagé à y participer personnellement. Il publiait ce soir une déclaration expliquant qu'un voyage à l'étranger l'avait empêché d'être présent à la première réunion et assurant soutenir "toute initiative pour la reprise d'un dialogue équilibré, constructif et efficace".
Mais Pierre Chevalier, président de la FNB (Fédération nationale bovine), a demandé aux militants de « maintenir la pression » : des éleveurs de l'Ouest ont alors annoncé qu'ils comptaient bloquer trois autres abattoirs. Ils réclament une revalorisation de 60 centimes du kilogramme, pour l'heure payé trois euros.
De son côté, Bruno Le Maire a d'ores et déjà réclamé plus de transparence dans la filière des viandes.
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