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Publié le mercredi 28 septembre 2011 - 11h19
« Exporter des animaux vivants, c'est exporter nos emplois, c'est mettre à terre l'industrie, c'est tuer la filière », s'est emporté Jean-Paul Bigard, Président du Sniv-SNCP, lors de la dernière assemblée générale du syndicat des entreprises françaises des viandes.
Le syndicat considère en effet que les exportations récentes de jeunes bovins, notamment vers la Turquie, « au mépris de toutes les règles de bien-être animal », sont destructrices de valeur.
Jean-Paul Bigard a donc plaidé pour une action concertée de la filière, au service d'une exportation créatrice de valeur et d'emplois dans la filière française, à l'image de ce que le Club viande bovine Europe réalise depuis 2003. Il a rappellé, à cette occasion, que les adhérents du Sniv-SNCP exportent pour 1,5 milliards d'euros de viande bovine tous les ans.
« "Oui" pour exporter la valeur ajoutée des viandes en carcasse, en muscles, en produits élaborés, en minerais ! "Non" pour voir partir des animaux vivants destinés à l'abattage au nez et à la barbe des industriels français », a-t-il insisté. Et de menacer : « Si de telles orientations d'export en vifs, devaient être confirmées, nous en ferions un « casus belli » au niveau de l'interprofession, dans laquelle nous n'aurions plus de raison de siéger ».
Il a également souligné la nécessité de ne pas négliger le marché intérieur en rappelant que la France est importatrice nette de viande bovine depuis cinq ans. « Il n'y a pas de vocation exportatrice possible si nous n'avons pas de bons aplombs c'est-à-dire si nous ne restons pas solidement implantés sur le marché français », a -t-il commenté.
Enfin, le Sniv-SNCP est en désaccord avec les moyens utilisés, c'est-à-dire le GIE d'exportation créé par l'interprofession. Le syndicat estime qu'il n'est pas du ressort d'Interbev de mener des actions de nature économique et encore moins de commerce et qu'il n'est pas nécessaire de créer une structure supplémentaire d'accompagnement à l'export.
« Remettons-nous autour de la table pour tout reprendre à zéro », a invité Jean-Paul Bigard.
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