RIA, la revue de l'industrie agroalimentaire
Vendredi 29 novembre 2024
Rechercher

Article

    QUESTION DE MANAGEMENT

    Comment Traiteur de la Touques emploie des salariés à temps partagé

    JEAN-CLAUDE BALLANDONNE - RIA - n°745 - mai 2013 - page 83

    Face au surcroît d'activité au printemps et en été, le fabricant de salades en barquettes fait appel au groupement d'employeurs Progressis. Il fidélise ainsi ses saisonniers et simplifie ses recrutements.
    INTÉGRATION Jean-Luc Connan, directeur du groupement d'employeurs Progressis, et Sandrine Demoles, directrice de Traiteur de la Touques : « L'intégration des salariés du groupement n'est pas celle d'un intérimaire. Elle nécessite un parcours de formation qui permet de pérenniser l'emploi. »

    INTÉGRATION Jean-Luc Connan, directeur du groupement d'employeurs Progressis, et Sandrine Demoles, directrice de Traiteur de la Touques : « L'intégration des salariés du groupement n'est pas celle d'un intérimaire. Elle nécessite un parcours de formation qui permet de pérenniser l'emploi. »

    Traiteur de la Touques est une entreprise du pôle industriel des Mousquetaires, spécialisée dans les crudités et salades composées fraîches en barquette. Située à Gacé, dans l'Orne, elle emploie 107 salariés pour une production de 13 260 tonnes, dont 90 % destinés aux magasins Intermarché. « Nous avons une activité très saisonnière. Entre l'hiver et l'été, la production passe du simple au double », souligne Sandrine Demoles, la directrice. Confrontée chaque année à ce surcroît d'activité, Traiteur de la Touques fait appel à une trentaine d'intérimaires, mais aussi une dizaine de personnes embauchées en CDI par un groupement d'employeurs local, Progressis. « Il s'agit de conducteurs de ligne de conditionnement et de caristes, explique Sandrine Demoles. Ils sont présents six mois, alors que les contrats des intérimaires sont, en général, de trois à quatre mois. »

    Recrutement à plusieurs

    Pour assurer un plein temps, trois entreprises proches prennent ensuite le relais. « Il s'agit d'une cidrerie, d'une société de conditionnement de produits de jardinage et d'une imprimerie, rappelle Jean-Luc Connan, le directeur de Progressis. Nous recherchons une quatrième entreprise pour avoir plus de sécurité. »

    Les candidats à ces postes de conducteurs de ligne ou de caristes sont rares dans la région. Pour Sandrine Demoles, cette formule permet de former des salariés et de les fidéliser. La première étape des recrutements est effectuée par Progressis avec un entretien et quelques tests. Puis, les candidats sont confrontés aux responsables des sociétés qui les emploieront.

    « L'embauche doit être validée par au moins deux entreprises et être aussi acceptée par le candidat, explique Jean-Luc Connan. Nous proposons un CDD la première année, avant de passer au CDI. »

    À son arrivée chez Traiteur de la Touques, le nouvel embauché est pris en charge par le service qualité, puis le responsable d'atelier et travaille en doublon avec un autre opérateur entre quinze jours et un mois. « Si un poste se libère, nous leur proposons de les embaucher à plein temps », ajoute Sandrine Demoles, qui a recruté ainsi quatre conducteurs de ligne.

    Technicien informatique partagé

    Outre des postes de production, Progressis dispose d'une quinzaine de salariés pour des compétences partagées : informatique, communication, achats, commercial et maintenance. Dans ce cas, il faut trois à cinq entreprises pour assurer un plein temps. Sandrine Demoles s'est ainsi attachée les services d'un technicien informatique six jours par mois : « Il vient en appui du responsable et est partagé avec deux autres entreprises. » Pour Jean-Luc Connan, « cette formule a l'avantage d'avoir un seul contrat en CDI et une garantie de salaire ».

    Trente-sept salariés à la disposition de 63 entreprises

    Basé à Argentan, le groupement d'employeurs Progressis emploie trois permanents et rayonne sur l'Orne, le Calvados et l'ouest de l'Eure. Il met trente-sept salariés à la disposition des soixante-trois entreprises adhérentes. Parmi celles-ci, 10 % appartiennent au secteur agroalimentaire, mais elles représentent 30 % de l'activité.

    Progressis facture les entreprises en fonction du nombre d'heures travaillées. Ce coût inclut les charges salariales et les congés payés auxquels il faut ajouter, selon les qualifications, 12 à 15 % afin de rémunérer le groupement et financer la formation du salarié. Par ailleurs, la cotisation annuelle est de 250 euros HT.

    Pop in
    En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK