L'industrie charcutière appliquera sa charte nutritionnelle

Publié le jeudi 17 juin 2010 - 10h35

"Nous ne sommes pas sortis de la crise et je ne sais pas quand on en sortira"... Le président de la Fict (Fédération française des industries charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes), Robert Volut, n'est guère optimiste.

En 2009, son secteur a perdu 7,9% de chiffre d'affaires, malgré le maintien de ses volumes (0,2%). Les produits traiteurs (-3,8%) et l'export surtout (-11%) ont souffert.

"Mais le plus inquiétant, c'est que nous sommes sur la pente descendante en matière de rentabilité" : sur un panel de plus de 120 entreprises, l'excédent brut d'exploitation, qui s'établit en 2009 à 3,7%, a perdu 2,3 points depuis 2003.

"La LME visait à nous faire vendre moins cher, et la LMA voudrait nous faire acheter plus cher : nous sommes pris entre le marteau et l'enclume", s'inquiète Robert Volut.

Il reste que l'année 2008 avait, malgré tout, été pire, plaçant le résultat net du secteur à -2,2% (contre 1% en moyenne). Avec une certaine reprise de la consommation des ménages depuis, il devrait retrouver l'équilibre dans les comptes 2009.

La profession espère aussi l'adoption par le PNNS de sa charte nutritionnelle collective, où elle s'engagerait, sous trois ans, à réduire de 5% ses taux de matières grasses et de sel ainsi qu'à ne pas dépasser des seuils maximaux par produits.

Réponse le 25 juin.

"De toute façon, nous adopterons ces règles quoiqu'il arrive", assure Robert Volut.

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