LDC veut négocier des revalorisations tarifaires

Pour son exercice en cours (clos fin février 2013), LDC anticipe une baisse de son résultat opérationnel courant comprise entre 10 et 15%. Cette baisse serait causée exclusivement par une hausse des matières premières pas forcément répercutée intégralement, ou du moins de façon étalée dans le temps. "Il va falloir qu'on parle de revalorisation tarifaire sans pénaliser la consommation", résume Denis Lambert, président du directoire. Cette revalorisation devrait être de l'ordre de 14% en volailles - sachant que le groupe a déjà obtenu 8% de la distribution - et de 3 à 5% en produits traiteurs pour l'année 2013.

Pour le premier semestre de cet exercice, le groupe enregistre pourtant une progression de sa marge opérationnelle de 2,4 à 2,8% d'un chiffre d'affaires en hausse de 1,5%. Le résultat opérationnel courant du groupe s'améliore dans ses trois branches : volailles, international et traiteur. Cette dernière reste toutefois en perte mais le groupe prévoit de la faire parvenir à l'équilibre l'an prochain. Pour poursuivre le redressement de cette branche, LDC va davantage spécialiser ses cinq sites de plats cuisinés réfrigérés entre les gammes asiatiques et les autres, "dans un but d'optimisation industrielle, sans licenciement et avec des investissements limités", explique Philippe Gelin, directeur général de la branche.

Car, avec l'international, le traiteur reste l'un des deux relais de croissance du groupe. A l'instar de la gamme de volailles élaborées Le Gaulois, LDC teste les premiers produits estampillés 100% origine française en traiteur dans le but d'élargir cette démarche. Et poursuit ses efforts de simplification des formulations pour "être au plus proche de ce que ferait la ménagère si elle en avait le temps", selon les termes de Denis Lambert. Enfin, la croissance externe reste à l'ordre du jour, mais avec une grande sélectivité sur les dossiers. Pour Denis Lambert, il s'agit de "grandir sans s'affaiblir".