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    QUESTION DE MANAGEMENT

    Ferrero formalise sa politique RSE

    FRANÇOISE FOUCHER - RIA - n°722 - avril 2011 - page 75

    En signant la Charte de la parentalité, Ferrero formalise un des volets de sa politique de responsabilité sociale d'entreprise. Cette démarche est mise en oeuvre de façon collaborative.
    MINI-CLUB Depuis 2006, Ferrero propose à ses collaborateurs pour leurs enfants un mini-club et des places au sein d'une crèche inter-entreprises.

    MINI-CLUB Depuis 2006, Ferrero propose à ses collaborateurs pour leurs enfants un mini-club et des places au sein d'une crèche inter-entreprises.

    Depuis 2006, Ferrero propose aux enfants de ses collaborateurs un mini-club et des places au sein d'une crèche inter-entreprises. « Nous finançons également en partie les centres de loisirs, explique Joane Husson, directrice des affaires publiques de Ferrero France. La difficulté est la complexité des solutions envisagées pour toucher le maximum de collaborateurs, sur chacun de nos sites, sans qu'aucun ne se sente lésé. » C'est donc logiquement que le groupe s'est engagé dans la Charte de la parentalité en décembre dernier (lire encadré). « C'est une façon de formaliser notre engagement vis-à-vis de nos collaborateurs parents. » La dernière mesure adoptée en ce sens est la possibilité de prendre cinq jours de congés supplémentaires pendant les six premiers mois d'un nouveau-né.

    Apporter de la lisibilité

    « Ferrero a toujours placé l'homme au coeur de ses préoccupations, mais nous avions tendance à nous éparpiller. On ne peut pas répondre à toutes les sollicitations et il n'est pas toujours facile d'expliquer pourquoi une demande paraît plus légitime qu'une autre. C'est pourquoi, depuis 2004, nous construisons une véritable politique de responsabilité sociale d'entreprise, explique Joane Husson.

    Il ne s'agit pas uniquement de philanthropie et de gentillesse, les collaborateurs qui ont l'esprit tranquille sont plus concentrés dans leur tâche et plus efficaces. C'est aussi une question d'image qui joue en notre faveur lors de recrutement ».

    Un travail en mode participatif

    Cette démarche RSE s'élabore sur un mode participatif. Après avoir été sensibilisés lors de réunions, tous les salariés ont reçu un questionnaire les interrogeant sur leur vision de la responsabilité de leur entreprise envers les collaborateurs, les consommateurs, l'environnement, les partenaires économiques et la société civile. « Nous avons récolté plus de 500 propositions, concernant majoritairement les consommateurs et l'environnement. Le risque était de transformer cette démarche en bureau des pleurs. Il n'en n'a rien été. » Les idées fusent : informer les consommateurs que le Nutella contient de l'huile de palme ; organiser un recyclage des palettes ; aménager la salle de déjeuner de manière plus économe en énergie... « Ces propositions ont été regroupées et formalisées en 9 engagements avec des objectifs qui nous permettent de prioriser nos actions. »

    Neuf engagements

    Pour faire avancer l'entreprise sur ces engagements, un Comité stratégique rassemblant des membres de chacune des directions du groupe est chargé de présenter des propositions au comité de direction. Des groupes thématiques fonctionnent parallèlement. Ils sont pérennes dans le cas de la solidarité et de l'environnement. Ou ponctuels comme sur la parentalité. « Tous les salariés sont invités à participer à ces groupes, cadres, non-cadres, ouvriers de production... Ils nécessitent une demi-journée de travail par mois environ, sur le temps de travail du salarié, et suscitent énormément d'enthousiasme. » Pour animer cette démarche, un responsable RSE vient d'être nommé. « C'est un collaborateur du groupe depuis cinq ans, très impliqué dans la démarche puisqu'animateur du groupe Solidarité. Il dépend directement de la direction, sa mission est transversale : il s'agit pour lui de faire adopter notre politique RSE au sein de tous les services, afin que ces engagements sous-tendent toute décision, tant aux RH qu'au marketing ou en production », conclut Joane Husson.

    Trois missions pour l'Observatoire de la parentalité en entreprise

    Créé en 2008, l'Observatoire de la parentalité en entreprise encourage les employeurs à s'engager dans la Charte de la parentalité. 250 employeurs l'ont signée. Deux millions de salariés sont ainsi concernés par cette démarche de conciliation de la vie professionnelle et familiale.

    L'Observatoire assure les échanges entre les signataires-adhérents qui se rencontrent au sein de commissions de travail sur l'accueil des femmes enceintes, la sensibilisation des managers de proximité, etc.

    Un suivi de l'évolution des pratiques en entreprises est réalisé tous les ans au travers d'un baromètre qui prend en compte le point de vue des employeurs, des salariés et des enfants de ceux-ci, afin de tester leur perception du monde du travail.

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